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UN BRIN DE PREHISTOIRE

Age de fer - Age de bronze

BEBRYCES ET VOLQUES

Les  Bébryces  étaient les peuples  dont  le territoire s’étendait de Narbonne  à l'Espagne. Ayant Ruscino (entre Canet et Perpignan)  pour capitale,  ils étendirent leur domination sur toute  la région. Ruscino, ruinée   et  détruite  par  les  Sarrasins, puis  les  Normands,   était  établie   à  peu  près  à l’emplacement de la ville de Perpignan.

Les  hommes avaient  amélioré   leurs  habitations. Ils  construisaient des  cabanes   rondes   à cuvettes,  constituées par des poteaux  réunissant un clayonnage enduit  de terre, couvertes  par des roseaux et ajoncs. Pour nourriture, aux produits  de la chasse  et de la pêche,  ils ajoutaient des  céréales,  du  laitage.  Aux  environs  du “lac du  Pla”, il  a été  trouvé  de  petits  rectangles d’argiles   cuits,   percés   d’un   petit   trou   à  une   extrémité  qui   d’après   M.  Thiers,   ancien conservateur du musée  de Narbonne, ils servaient  de plombs  aux ustensiles de pêche  et il les  a appelés  “pesons”.  Les  boissons étaient la “cervoise”  (bière  d’orge), le  cornu  (froment  sans miel) et le zythus (froment et miel).

Les hommes ne portaient pas de barbes, mais gardaient  une longue moustache tombante, les cheveux  longs,  teints  en roux, vêtus du pantalon appelé “braie”, d’une tunique arrivant à mi- cuisses  et se paraient  de colliers  de métal.

La côte n’était  pas délimitée : la pointe  de Leucate était alors une île avec un cordon  littoral au  nord  et  au  sud.  Un  vaste  étang  s’étendait confinant  jusqu’à  la Tet,  les  marais  étant limitées par les collines qui dominent Fitou.

Au II siècles avant notre ère, des Celtes  les Volques Tectosages , ainsi nommés parce qu'ils sont vêtus de saie ou sayon (manteau d'étoffe grossière qui leur sert de vêtement de guerre), affluent en nos régions et s’installent dans la narbonnaise après les Bébryces.

A cette époque, seules les grandes cités partenaires frappent des monnaies. Marseille à l'est, Rosas et Ampurias au sud et Rome dont les deniers républicains circulent en abondance. Pour rivaliser avec toutes ces monnaies, les Volques frappent une monnaie d'excellente qualité, tant par son poids que par la pureté du métal. Le minerai est extrait des montagnes des Corbières et est riche en minerai argentifère. Les Volques vont alors concevoir une technique tout à fait originale. C'est au moyen de petits lingots martelés et aplanis, sous forme de bande ou de plaquettes, qu'ils frapperont leurs monnaies, qu'ils découperont ensuite à l'aide de burins ou de cisailles leur donnant ainsi cette forme caractéristique. Ce système de frappe va donner aux monnaies des figures presque toujours incomplètes, puisque la bande de métal est toujours plus petite que l e coin. Plus tard les flancs des monnaies seront d'abord découpés à la cisaille, puis frappés, ce qui donnera un meilleur centrage. Cette fabrication, tout à fait originale, reste cependant d'inspiration celtique. Les Volques Tolosates quittent par la même le classicisme grec. Sans vraiment les copier, ces monnaies empruntent les dauphins des exemplaires de Syracuse en Sicile. 

Les Volques seront absorbés par les romains.

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Bebryces et Volques
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