" HISTOIRE DE FITOU "
MA GARRIGUE - EVASION
Les passionnés de la course à pied et de la marche sont de plus en plus nombreux. Pour certains, c’est un sport, pour d’autres plutôt un plaisir ou une discipline de vie. Et il trouveront à Fitou un terrain adéquat pour exprimer pleinement leurs désirs.
A l’aube de ce nouveau siècle, faut-il faire du sport, faut-il marcher, courir..., pour perdre quelques grammes superflus ou disgracieux, pour s’aérer l’esprit, pour rompre la routine, pour progresser et gagner quelques secondes....En fait chacun doit y trouver ce qu’il désire, c’est notre liberté chérie. A Fitou, ce sera simplement pour s’élancer à travers vignes et garrigues, dans cette solitude qui vous fera ressentir que vous êtes enfin libre...
Par une des ses matinées, comme seule la noblesse des Corbières peut nous en offrir, pas un nuage, pas un frisson; l’immobilité d’un tableau de maître et la vive haleine des senteurs de la garrigue qui pénètre les narines... c’est le véritable éveil à la vie. Une compagnie de perdreaux sur le chemin !...; ils étaient paisiblement assoupis à l’ombre des pierres et des romarins. Surpris par l’intrusion de cet étrange animal sur deux pattes blanches, en quelques rapides piétinements, ces “pieds rouges” s’envolent dans un grand bruissement d’ailes et s’éparpillent à travers les “côtieux” environnants. Voilà une belle rencontre qui sera votre première récompense.
Malgré tout, il ne s’agit que de quelques mots qui sont insuffisants pour traduire toutes les émotions que vous pourriez ressentir dans cette garrigue.
Alors, n'hésitez plus et venez y découvrir une nature riche et généreuse, aux multiples senteurs matinales à travers, le thym, la lavande, les oliviers, les amandiers, les pinèdes et les vignes. Sans oublier des paysages aux panoramiques exceptionnels sur les étangs, la mer, mais aussi les Corbières et le Canigou, le géant des Pyrénées Orientales .
De plus cette sortie ne manquera pas de caractère, d’autant que son profil, très vallonné, vous permettra de vous intégrer dans une nature sauvage et déserte. Malgré tout, pour les moins courageux, de nombreux cheminements pourront vous permettre sans problème de raccourcir votre balade.
Rapidement, vous pourrez admirer les premiers aspects d’une végétation, sèche mais fournie. Si l’on y regarde de plus près , on peut y voir des genêts, des mûriers, des cyprès, oliviers, thym, buis, romarin..... Quelques hectomètres entre vigne et garrigue avant d’aborder une pinède. Balade à travers des chemins de terre rocailleux serpentant au milieu des arbres avec en fond l’étang de Leucate, la mer et l’azur d’un ciel limpide. Couleurs inoubliables exacerbées par les flagrances épicées des pins protecteurs. Protecteurs par leur ombrage qui tel une main tenant une ombrelle vous accompagnera un bref instant. En effet, à Fitou cela ne dure que quelques hectomètres et vous retrouvez rapidement la morsure ardente d’un soleil omniprésent. Il en cuira à ceux qui auront oublié de se couvrir ou de se protéger.
Mais, bien à l’abri sous une casquette et derrière des lunettes de soleil, toutes narines au vent, profitez pleinement de ce passage à travers une nature sauvage aux milles essences et à la multitudes de plantes. Observez, écoutez; et, avec un peu de chance vous rencontrerez une faune toute aussi variée ( lapins, perdreaux, lézards verts, couleuvres, insectes...) ... Ecoutez les cigales, avec leur “ksssi, ksssi” qui rappelle tant le “midi” de PAGNOL.... mais attention !!!, il y a aussi les moustiques !... Alors surtout ne vous arrêtez pas et continuez à avancer et à observez les paradoxes de ce qui vous entoure.
Vous y apercevrez une végétation, affaissée, comme rabougrie par un soleil trop majestueux qui écrase de sa magnificence les “petites plantes”, et un vent trop impétueux qui se souci peu des obstacles qu’il rencontre.
Alors, on s’adapte, on plie, on se fait tout petit, on s’abrite derrière un muret de pierre.... c’est la loi de la nature. Au milieu de tout cela, certains relèvent le défi, comme ces grands échalas de cyprès qui se dressent fièrement de manière incongrue, tels des “Dom Quichotte” face à des moulins à vent, pour être plus précis face au Cers.
D’autres, comme les genévriers se la jouent gros bras, type hérisson, on se met en boule et on s’accroche... de toute façon qui s’y frotte s’y pique...
Autre paradoxe, au milieu de cette garrigue qui se veut sèche, caillouteuse, peu encline à une certaine gaîté....., c’est la vigueur d’une couleur verte qui tranche avec le bleu de la mer et l’azur du ciel... c’est aussi d’autres couleurs, le jaune des genêts, le blanc et le rose du ciste méditerranéen, le rouge d’une terre imprégnée parfois de latérite et le gris du calcaire... regardez et profitez-en...
Un demi-tour et ce sont les montagnes des Corbières qui s’ouvrent à vous. C’est une nature plus minérale ; le domaine de la garrigue, de la pierre et du chêne Kermès.
Un peu de culture vous apprendra en effet que garrigue vient du provençal “garric” qui veut dire : “ chêne; terrain pierreux”.
Pour autant, vous n’en oublierez pas les autres “arbres”; fierté des Corbières que sont : “l’amandier, le figuier et l’olivier”. Fruitiers trop longtemps négligés qui savent réserver leurs saveurs aux connaisseurs.
Poursuivez, plus loin, et vous entrerez au milieu des vignes, à travers le vignoble fitounais aux différents cépages (muscat, syrah, carignan grenache, mourverdre...),
Après, ce sera le retour au village ou votre balade vous conduira nécessairement vers les vestiges de l’ancien château de FITOU, dont on ignore la date exacte de construction, mais que l’on situe au XIème siècle. Il est difficile d’imaginer que ces vieux murs juchés sur un piton, offerts aux outrages du temps étaient ceux d’un fier château. sa silhouette reste empreinte d’une part de rêve et les promeneurs les plus attentifs y entendront encore résonner le bruits des combats.......Voilà, une belle promenade !